Texte 1: Services inadéquats au Témiscamingue
Bonjour à tous et toutes,
J'espère que vous allez bien et que vos proches également car mon témoignage n’est pas rassurant.
Par ce témoignage, je veux dénoncer l'absence de protocole clair, et un manque criant de formation continue pour tous les intervenants et intervenantes susceptibles de se retrouver devant une situation de crise particulièrement lorsqu'il s'agit de crise suicidaire au Témiscamingue. Il est inacceptable en 2019 qu’une personne qui se présente volontairement à l’urgence avec un plan suicidaire précis soit en attente plus de trois heures pour voir un médecin, raconte ses intentions et sa souffrance à un intervenant, soit interpelé devant tout monde dans la salle d’urgence, avec un manque flagrant de confidentialité, puis décide de retourner chez lui pour revenir le lendemain voir un autre intervenant qui ignore sa situation, voit un médecin à l’urgence et soit par la suite interné en psychiatrie sans une préparation adéquate, vive dans l’angoisse d’une dépossession complète de ses moyens et je le rappelle dans un contexte volontaire en étant conscient de son état. Pourtant, tout devrait être en place avec les partenaires comme le Centre de prévention du suicide entre autres, pour ne pas qu'une chose pareille se produise. Le manque de confidentialité et le manque de suivi personnalisé est généré également par un manque au niveau organisationnel et au niveau des espaces à l'urgence à Ville-Marie.
Hospitalisation V-M à R-N partie 6
En conclusion, je vous ai communiqué ma grande insatisfaction envers les services reçus par le personnel de la santé. Tel que le manque d’écoute, le manque d’ouverture pendant les discussions, un environnement mal adapté à ma situation, que mes droits ont été lésés, ce qui a eu pour effet d’augmenter mes problèmes de santé, de détresse, moi qui espérait un soulagement, un apaisement.
Le but de cette lettre n’est pas de recevoir des excuses ou des réparations. Je comprends que vous l’avez fait en croyant que c’était la meilleure chose à faire. À l’avenir, je veux que vous, le personnel faisant parti du système de santé, preniez plus de temps à expliquer aux gens comme moi, le but et les traitements à recevoir, de grâce c’est inhumain ce que j’ai subi.
J’aurais peut-être reçu plus d’empathie chez mon vétérinaire, qui sais?
Maintenant, je vous dis que je ne veux pas mourir, que je vais tout faire pour mettre les chances de mon côté pour atteindre la guérison. Je connais les services pour demander de l’aide si jamais mes idées suicidaires reviennent.
Encore une chose, je vous demande votre aide, depuis mon congé je suis très anxieux. J’ai peur des médecins, des infirmières, des travailleuses sociales, des psychologues etc. Comment puis-je faire confiance après une expérience aussi traumatisante? Et après toutes celles que j’ai vécu?
Depuis dimanche, j’ai constaté que je fais des crises d’anxiétés quand je suis entouré d’inconnus. Je fais encore des cauchemars.